Norvège - Un bateau viking découvert grâce au géoradar à Gjellestad
- Le 16/10/2018
- Dans Archéologie
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Un bateau-tombe de l'Âge Viking, présument les chercheurs, plusieurs tertres funéraires et des maisons de l'Âge du Fer ont été détectés grâce au géoradar à côté de l'un des plus grands tumulus du pays, Jellhaugen, dans la municipalité de Halden.
La découverte d'un bateau viking serait digne de celles d'Oseberg et de Tune, d'après Morten Hanisch, le conservateur du comté d’Østfold: "C'est une découverte merveilleuse et très rare. La découverte d'Oseberg a été faite en 1904. Ce fut un raz-de-marée mondial. Pour un archéologue, c'est l'apogée d'une carrière. Nous sommes actuellement très heureux et satisfaits."
16.10.18 - Gjellestad, potentiellement l'un des plus grands bateaux-tombes
Le Musée d'Histoire Culturel estime qu'environ 350 navires et bateaux sont enterrés en Norvège, dont 13 sont considérés comme des bateaux-tombes, soit le plus souvent des navires de plus de 12 mètres de long.
Les archéologues de l'Institut norvégien de Recherche sur le Patrimoine culturel (NIKU) ont travaillé à l'aide d'un géoradar (ou radar à pénétration de sol) tracté. La prospection a été réalisée pour le compte de la municipalité de Halden rattachée au comté d'Østfold, non loin de la frontière suédoise. Et les propriétaires terriens ont fait preuve de souplesse et de patience afin que les archéologues puissent mener à bien leurs relevés.
"Cette découverte est incroyablement palpitante. Nous n'avions jusqu'ici que trois épaves vikings bien conservées mises au jour, donc cette découverte va sûrement avoir une grande importance historique. Nous observons un contour de 20 mètres de long qui est assez similaire à la forme d’un bateau viking, et il semble que la partie inférieure du bateau se soit conservée", a déclaré le Dr Knut Paasche, chef de département du NIKU, notant qu'il s'agirait de la quille et du plancher du navire.
"Comme nous ne voyons que la partie inférieure du bateau, cela signifie que nous pouvons au mieux nous retrouver avec un navire au moins de la taille des autres découvertes de bateaux vikings en Norvège. C’est probablement l’une des découvertes majeures de bateaux de cette période", a ajouté Morten Hanisch. À titre de comparaison, le bateau d'Oseberg mesure 21 mètres de long, le bateau de Gokstad 23 mètres et le bateau de Tune 19 mètres.
Les archéologues ne sont pas encore en mesure de proposer une datation sûre, mais les bateaux tombes sont courants tout au long de l'Âge du Fer, de 500 à 1030. Toutes les autres découvertes importantes de bateaux dans la région du fjord d’Oslo datent de l’époque des Vikings, entre 800 et 1030.
Huit tumuli et cinq maisons longues
En plus de la découverte du bateau viking situé à 50cm de profondeur sous la surface du sol, les données du géoradar ont permis de localiser au moins 8 tumuli dont la taille, la conception et le contenu varient. Entre autres choses, il y a un grand tumulus d'environ 35 mètres de long, ainsi que les vestiges de deux autres tertres funéraires monumentaux, qui devaient également mesurer près de 30 mètres de diamètre avant d'être endommagés par l'activité agricole mécanisée.
La présence de 5 maisons longues, dont certaines sont "remarquablement grandes", a également été établie. C'est une première dans cette région.
Les découvertes ont eu lieu sur la partie d'une plus grande zone de peuplement et de tertres funéraires située juste à côté du site de Jellhaugen. Les chercheurs savaient depuis longtemps, d'après d'anciennes sources écrites et orales, mais aussi grâce à de menues découvertes par des détecteurs de métaux, qu'il y avait des tombes sur ce site. Un pendentif vieux de 1500 ans a notamment été découvert dans la région en 2015.
Les éléments prospectés dans la municipalité de Halden sont les deuxièmes découvertes archéologiques majeures récemment effectuées dans le comté d'Østfold. La semaine dernière, une colone de pierre présentant des runes de la plus ancienne forme de futhark a été mise au jour à Rakkestad. Les pistes de recherche qui ont à présent émergé grâce au georadar sont néanmoins sensationnelles selon Knut Paasche.
De la poursuite des recherches
Après consultation du Riksantikvaren (la Direction du Patrimoine culturel), la municipalité du comté d’Østfold a précisé qu’il était nécessaire de procéder à de nouvelles recherches sur place dans le but d'affiner les résultats, mais en privilégiant les méthodes de prospection géophysique.
L'oxygène a probablement pénétré les couches du sol, ce qui peut avoir entraîné la pourriture du bois et des autres matières organiques. Cependant, les chercheurs ont relevé des données intéressantes indiquant que le bois pourrait s'être conservé dans la tombe, même s’ils ne peuvent pas dire encore avec certitude ce que représentent ces structures.
Les archéologues envisagent donc maintenant de cartographier numériquement le site, pour pouvoir observer plus en détail le bateau, sans creuser le tumulus et l'exposer aux éléments. Les inconvénients que cela entraîne pour les propriétaires des terres seront couverts par l’État par une compensation financière pour la perte des récoltes sur une année. "Nous souhaitons une bonne coopération entre les propriétaires terriens, le Riksantikvaren et le musée d'Histoire culturelle", ont confié Knut Paasche et Morten Hanisch.
Une fois les enquêtes préliminaires terminées, le Riksantikvaren décidera de ce qui se passera ensuite. Et les experts n'excluent pas la possibilité de fouiller l'ensemble du site ultérieurement.
- Sources: www.nrk.no, www.ha-halden.no (traduction et réécriture Kernelyd)
13.01.19 - Les fouilles préliminaires du bateau-tombe de Gjellestad approuvées
Le Conseil du Patrimoine national a approuvé une intervention relevant de l'Archéologie chirurgicale pour déterminer ce qui se cache dans le sol.
La nouvelle de la découverte du bateau de Gjellestad ( également écrit "Jellestad") grâce au géoradar a été rendue publique en octobre dernier et a fait le tour du monde. Depuis la découverte du navire d'Oseberg en 1903, aucune n’avait eu un tel retentissement.
Le problème qui se pose depuis, est de savoir si le bateau viking, situé à 40 centimètres sous le sol est toujours intact ou si les mouvements du terrain, l'humidité et l'oxygène ont détruit le bois plus sûrement encore que les millénaires.
De l'archéologie chirurgicale
"Il y a eu une réunion entre le conseil du comté d'Østfold, la direction du Patrimoine culturel et le musée d'Histoire culturelle juste avant Noël, où il a été décidé de procéder à des enquêtes préliminaires", a déclaré Frode Iversen, professeur d'Archéologie du Musée d'Histoire culturelle.
Il a précisé qu’ils sont actuellement dans une phase de planification quant à la manière de procéder, mais que le mieux serait probablement de faire appel à ce qu’on appelle l’archéologie chirurgicale, qui permet de faire entrer des instruments par de petits canaux afin d'extraire des échantillons de matériaux.
Un début de réponse avant l'été 2019?
D'après le professeur, tout tend à indiquer qu’il s’agissait d’une ferme riche et permanente, où des personnalités influentes ont vécu. Peut-être existait-il également là une place de marché, un hangar à bateaux et une ferme-brasserie adjacents à la ferme principale, qui se trouve non loin du bord de mer.
La Direction du Patrimoine culturel, à qui reviendra la décision finale de l'ouverture d'un chantier archéologique, et Ola Elvestuen, en charge du ministère du Climat et de l'Environnement, se sont tous deux prononcés en faveur d'éventuelles fouilles.
Les fouilles préliminaires qui viennt d'être validées par le Conseil, quant à elles, devraient débuter prochainement."Cela pourrait déjà avoir lieu en mai ou au plus tard cet été", a ajouté Frode Iversen.
- Sources: www.tv2.no, www.ha-halden.no (traduction et réécriture Kernelyd)
05.05.19 - Le navire de Jellestad pourrait ne jamais être exposé
Il y a peu de chances que le navire de Gjellestad puisse être exposé un jour au public. Le Musée d'Histoire culturelle a fait savoir que si le navire est bien conservé et que les conditions dans le sol sont bonnes, ce monument du patrimoine culturel sera mieux préservé et plus en sécurité en restant là où il se trouve.
Le navire révélé grâce aux images du géoradar à Halden, avait fait à l'automne dernier la une des journaux du monde entier. Cette découverte sensationnelle est la première en Norvège depuis 115 ans. Le navire mesure probablement 20 mètres de long et pourrait avoir appartenu à un chef ou à un roi.
De nouvelles investigations programmées en fin d'été
Frode Iversen, professeur d'Archéologie au Musée d'Histoire culturelle, a expliqué qu'il est nécessaire de poursuivre les recherches avant de pouvoir déterminer le sort du navire de Gjellestad. "Nous devons procéder à de petites interventions chirurgicales pour récupérer des informations et obtenir une base de décision", a-t-il déclaré, ajoutant que cela devrait avoir lieu en août ou en septembre 2019.
Cependant, il ne cache pas qu'il est probable que le navire soit endommagé. "S'il est gravement dégradé et détérioré, il est question de sécuriser les informations avant qu'elles ne soient perdues. L'excavation ne va pas sans risque aussi. S'il est bien conservé et peut être sécurisé correctement, il restera là où il est."
D'abord et avant tout une sépulture
Frode Iversen a précisé que la découverte reste néanmoins une fantastique nouvelle, en raison de toutes les informations que les chercheurs vont pouvoir en tirer. "Il peut y avoir des traces de ceux qui y sont enterrés, et la chambre funéraire peut contenir de l'or, de l'argent, des chevaux et de nombreuses offrandes et témoignages exceptionnels. Il faut se rappeler que c'est une tombe, pas seulement un bateau."
Le professeur espère bien sûr que le navire soit resté en bon état et, en pensant aux nombreuses tombes de l'est de la Norvège qui furent pillées par les guerriers du roi danois Harald à la Dent bleue au IXème siècle, que la sépulture n'ait pas été dérangée.
Pour autant, il ne faut pas s'attendre à ce que le navire devienne un objet d'exposition dans un musée comme les navires d'Oseberg ou de Gokstad. "Il y a des musées qui sont construits juste au-dessus des monuments culturels. Cela pourrait être génial si nous obtenions quelque chose de cet ordre. On peut toujours rêver, mais il ne sert à rien de le faire avant d'avoir toutes les informations disponibles", a-t-il ajouté.
Aucun financement encore à l'étude
Une lettre du ministère de l'Éducation, de la Science et de la Culture, en réponse à une question portant sur la contribution financière de l'Etat aux fouilles, vient enfoncer le clou."Le Musée d'Histoire culturelle a clairement recommandé de poursuivre les études pour savoir s'il y avait un navire viking, mais le meilleur moyen de préserver le patrimoine culturel qu'il représente est de le laisser dans le sol."
Par ailleurs, il est aussi écrit que la manière dont le projet sera financé n'a pas été, pour l'instant, étudiée. "Comme il ne semble pas approprié de fouiller ce patrimoine culturel pour le moment, le ministère de l'Éducation et de la Recherche n'a pas envisagé d'autres moyens de le financer".
C'est la Direction du Patrimoine culturel qui décidera des fouilles sur le site et le Musée d'Histoire culturelle (une association de musées sous la direction de l'université d'Oslo) qui sera alors responsable de la mise en œuvre, en collaboration avec le conseil du comté d'Østfold. Leidulf Mydland, directeur du département des Affaires sociales à la Direction du Patrimoine culturel, n'a pas souhaité commenter davantage la question du financement, du moins avant qu'une stratégie commune n'ait été élaborée.
- Source: www.vg.no (traduction et réécriture Kernelyd)
22.08.19 - Les fouilles du bateau-tombe de Gjellestad vont commencer
Les premières fouilles débuteront le lundi 26 août. L'objectif est avant tout de mieux cerner l'état du navire de Jellestad.
"Une tranchée de drainage avait été creusée le long du navire. Nous allons rouvrir cette tranchée, mais nous l'étendrons jusqu'au milieu du navire pour évaluer les conditions de conservation", a déclaré Christian Løchsen Rødsrud, archéologue au Musée d'Histoire culturelle et responsable du chantier de fouilles du navire.
"Les mesures du géoradar montrent une déviation du navire vers l'ouest à partir de son milieu, ce que nous interprétons comme le résultat d'un important pillage. C'est pourquoi nous ferons également un puits à ce niveau là, pour mieux comprendre ce qu'il s'est passé. Lors du pillage d'Oseberg, quelques années après l'ensevelissement du navire, les voleurs avaient laissé des pelles et d'autres équipements permettant de dater leur forfait. Nous espérons en trouver aussi", a-t-il ajouté.
Gjellestad n'est pas un nouvel Oseberg
Le navire de Gjellestad a été découvert à l'aide du géoradar. En outre, au moins dix autres tumulus funéraires et jusqu'à cinq longues maisons ont été découverts dans le même secteur. Ces éléments seront également examinés. La zone à fouiller est riche en histoire ancienne, des découvertes datant de l'époque romaine dans le même champ que celui où le navire est enterré ont déjà été faite par le passé.
L'archéologue se montre optimiste quant à ce qu'il pourrait découvrir. "Nous espérons trouver du bois dont le navire est constitué que nous pourrions dater, et c'est fort probable. Il peut également y avoir d'autres choses organiques qui peuvent être datées. Nous trouverons certainement des rivets. Et comme nous allons creuserr assez près du milieu du navire, où il pourrait y avoir une chambre funéraire, il est fort probable que nous trouvions des témoignages des rituels qui se sont déroulés à bord du navire. Les objets typiques des trois bateaux tombes les mieux conservés que nous connaissons de l'époque sont des restes d'animaux et des objets en métal et en bois."
Toutefois, Christian Løchsen Rødsrud souligne qu'il ne s'agit pas d'un nouvel Oseberg: "Il est probablement plus dégradé que celui-là et si nous découvrons des résidus de bois, il ressemblera probablement plus au bateau de Tune qu’à celui d'Oseberg. Mais tout dépend des conditions de conservation."
Un bateau tombe partiellement conservé?
Une différence majeure par rapport à la sépulture d’Oseberg, où l’ensemble du navire s'est conservé, est que cette tombe n’a plus aucun tumulus la protégeant. En effet, le sol au-dessus du navire de Jellestad a été labouré par les agriculteurs du coin pendant de très nombreuses années. Cela signifie qu'une grande partie des bordages du navire ont probablement disparu et que le navire est très endommagé dans sa partie haute.
Rødsrud reste néanmoins positif. "Les données du géoradar sont claires et, bien que certaines parties du navire seront probablement gravement endommagées, les parties les plus basses pourraient être mieux préservées. En particulier à environ un mètre sous la surface du sol, la quille du navire semble émerger nettement. Les signaux montrent une forme de bateau précise, aussi nous ne pensons pas qu'il puisse s'être complètement effondré." Selon lui, plus la quille se trouvera en profondeur, meilleures seront les conditions de sa conservation.
Les fouilles doivent durer deux semaines à compter de ce lundi et sont le fruit d'une collaboration entre le Musée d'Histoire culturelle et le conservateur du comté d'Østfold. Des prospections à l'aide de détecteurs de métaux seront menées en parallèle sur le site.
- Source: www.khm.uio.no (traduction et réécriture Kernelyd)
Lundi 26 Août 2019
La terre a été enlevée à l'aide d'une excavatrice et les travaux se poursuivent jusqu'aux couches du sol concernées par les recherches. Les archéologues travaillent en aval sur les volumes de terre qui ont été retirés, à la fois en les passant au tamis et en les examinant à l'aide d'un détecteur de métal.
Mardi 27 Août 2019
Lors du 2ème jour des fouilles, les archéologues ont trouvé deux rangées de rivets situées dans la partie supérieure du navire. Il n'a pas été retrouvé de rivets à moins de 30 centimètres de la surface et il n'y avait aucune trace de bois. "Nous savons maintenant que la partie supérieure du navire est mal conservée. Mais cela se passe comme prévu", a déclaré Christian Rødsrud, archéologue et responsable du chantier. Les fouilles se poursuivront demain et il est probable que le navire sera mieux conservé plus bas.
Des fragments de rivets cassés ont été retrouvés dans la terre excavée.
Indépendamment des découvertes du navire, les archéologues ont également trouvé un pendentif datant de l'époque romaine ou de l'expansion viking. Les archéologues de la municipalité du comté d'Østfold ont découvert plusieurs trous de poteaux de longues maisons, confirmant ainsi certaines des données des relevés géophysiques.
Mercredi 28 Août 2019
Les archéologues du Musée d'Histoire culturelle ont passé l'essentiel de la journée à vider l’ancienne tranchée de drainage qui avait été creusée à l'endroit du navire.
"Le fond de la tranchée est à 60 centimètres. Jusque là, les couches sont sablonneuses et les conditions de conservation sont mauvaises", a expliqué a déclaré Christian Rødsrud qui espère trouver à plus de 60 cm de profondeur des couches argileuses offrant de meilleures conditions de conservation.
Jeudi 29 Août 2019
Les archéologues ont trouvé une démarcation nette dans le sol correspondant à la coque du navire. Le bois est décomposé et il n'est pas possible de l'extraire. "Nous pouvons voir également des débris de matière organique décomposée, peut-être d'autres biens funéraires ou des ornements du navire", a confié Christian Rødsrud.
Les archéologues de la municipalité de comté d’Østfold ont également découvert ce jour les trous laissés par les piliers de bois d'une nouvelle maison longue, située dans le secteur nord-ouest du site, ainsi que plusieurs autres indiquant l'éventuelle présence d'une clôture autour. C'est une découverte intéressante, car il est inhabituel de trouver des trous de poteaux sur une telle distance.
Vendredi 30 Août 219
Les archéologues ont retiré le tuyau dans le fond de la très étroite tranchée de drainage. Afin d'avoir plus d'espace pour évaluer l'état du navire, ils ont creusé le sol sur 20 cm de profondeur de chaque côté de la tranchée qui a été prolongée jusqu'au centre. Strate par strate, ils fouillent la terre à la recherche de ce qui pourrait être le pont du navire ou toutes autres matières organiques. Pour ce faire, les archéologues n'utilisent que de petites truelles et le travail avance lentement. Il leur faudra donc creuser durant quelques jours maintenant avant de pouvoir en dire davantage sur l'état du navire.
Lundi 2 Septembre 2019
Les archéologues ont confirmé que le navire a été pillé, comme c'est souvent le cas lors de découvertes de sépultures. "Les images géoradar du navire avaient montré quelque chose que nous avions interprété comme une tranchée de pillage. Les fouilles effectuées aujourd'hui l'ont confirmé. Nous avons trouvé des pelles claires à travers un bloc qui était à l’origine utilisés pour soutenir le navire. Le pillage peut être suivi jusqu’au bord du navire, où les pilleurs ont probablement traversé la coque, puis plus avant dans le navire pour atteindre des ossements ou des objets importants de la sépulture. Cependant, nous ne suivrons pas cette piste plus loin dans le navire au cours de ces premières fouilles", a déclaré le responsable du chantier, Christian Rødsrud.
La date du pillage n'a pas encore été déterminée, mais l'équipe a prélevé des échantillons pour pouvoir les dater par le radiocarbone. "Nous avons également trouvé plusieurs fragments d'objets endommagés lors du pillage, mais nous ne savons pas encore ce qu'ils sont. Nous avons aussi découvert plusieurs objets en fer, il peut y avoir des rivets, mais le conservateur doit les nettoyer et les passer aux rayons X. Pour le moment seule la tête ornementée d'un clou, qui pourrait provenir du centre du navire, se distingue."
Mardi 3 Septembre 2019
Les archéologues ont découvert ce qui semble avoir été un seau. Sur l'image, nous pouvons clairement voir une augmentation, qui est l'empreinte d'un seau. La moitié de l'impression est parti en raison de l'ancien fossé de drainage situé ici. "Des prélèvements ont été effectués sur tout. L'étude micromorphologique, qui permet d'analyser les sédiments à l’aide d’un microscope, peuvent nous permettre de savoir s’il s’agissait ou non d’un seau. Les échantillons de la terre au fond du seau seront en mesure de nous dire ce qu’il contient. Dans le bateau d'Oseberg, par exemple, un seau de pommes a été retrouvé", a expliqué Christian Rødsrud. "J'ai le sentiment que nous ferons des découvertes intéressantes à mesure que nous nous enfoncerons plus profondément dans les couches du sol."
En outre, les archéologues du comté d'Østfold ont maintenant terminé leurs recherches sur les vestiges des bâtiments autour du navire, ils ont procédé à leur enregistrement et les ont recouverts. Toute l'activité sera concentrée dorénavant sur le navire de Jellestad.
Mercredi 4 Septembre 2019
Une série de rivets du navire qui représentent la jonction entre des bordages ont été découverts. Jusqu'à présent, 7 planches de bordage à clin ont été mises au jour et 2 ou 3 autres devrait être trouvée avant d'atteindre la quille. La distance entre les rivets est de 19 à 20 cm, ce qui représente la largeur des planches formant le bordé.
En bas des virures, le bois en décomposition est également clairement visible, mais il n’est pas assez bien conservé pour pouvoir être soulevé. Le degré de conservation devrait s’améliorer pour les bordages plus en profondeur qui n’ont pas encore été atteints. "Nous avons également trouvé des traces de ce que nous croyons être une planche provenant du pont du navire. Celle-ci a une largeur de 24 cm mais ne peut être suivi sur toute sa longueur", a annoncé Christian Rødsrud.
Jeudi 5 Septembre 2019
Une bonne partie de la quille du navire de Gjellestad qui vient d'être mise au jour, soit 25 cm environ sur 20m de long estimé au total, est en bon état. Pour les archéologues du Musée d'Histoire culturelle (UiO) et le conservateur du comté d'Østfold, c'est un rêve devenu réalité.
"Tout ce qu'on a trouvé est solide. Elle est dissociée du bordé, de sorte que son apparence n'est pas nette. Mais le bois de la quille est en aussi bon état que nous l’espérions, ce qui signifie qu’il sera possible de déterrer des éléments du navire ultérieurement", a annoncé Christian Rødsrud, avant de préciser qu'il s'agit d'un type de quille mince et étroite (4,5 cm de large et 11 cm de hauteur), inconnue jusqu'à présent des archéologues , et donc différente de celles des navires d'Oseberg et de Gokstad.
Trouver des parties intactes d'un navire viking n'est pas un fait courant, même pour des archéologues. En conséquence, l'ambiance qui règne sur le site l'avant-dernier jour de la fin officielle des investigations est à l'euphorie. La quille ne sera pas déterrée dans son intégralité pour le moment. Les archéologues ont prélevé autant d'échantillons que possible avant de recouvrir les tranchées ce vendredi. "L'important, c'est que les fouilles que nous avons menées n'augmentent pas le risque de dégradation. Nous allons refermer à nouveau avec de l'argile là où nous avons creusé", a expliqué Sigrid Mannsåker Gundersen, archéologue de la municipalité du comté d'Østfold.
La fin du chantier amorce toutefois le temps de la réflexion: "Nous allons maintenant utiliser le temps qu'il nous reste pour décider de ce qui va se passer. De nombreux éléments doivent être pris en compte", a confié le responsable des fouilles. Les archéologues pensent que le navire a été utilisé pour des funérailles, mais ils s’attendent également à ce qu’il s’agisse d’un navire qui a également été utilisé sur l’eau. En outre, comme les archéologues ne connaissent pas ce type de quille, ils ne peuvent pas être tout à fait certain qu'il date de l'Âge Viking.
- Sources: www.khm.uio.no, www.nrk.no (traduction et réécriture Kernelyd)
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